L'évaluation des entreprises n’est pas un problème simple à résoudre, car de nombreux acteurs de la vie économique : épargnants, banquiers, traiteurs, dirigeants, administrateur fiscal, chercheur et experts s’y intéressent, chacun dans un but particulier. Dans la théorie financière, deux grands courants de pensées ont existé : - le courant de la structure optimale qui conduit à la maximisation de la valeur. - le courant de la structure neutre où il y a séparation entre valeur et structure du bilan. Le choix d’une méthode d’évaluation est lié à l’optique dans laquelle on se place. - soit celle d’un investisseur qui cherche à rentabiliser ou a contrôler son entreprise. - soit celle d’un liquidateur qui cherche à évaluer le poids économique des actifs. - soit celle d’un administrateur fiscal qui cherche à déterminer la valeur qui sert d’assiette à l’impôt sur les sociétés. Quelle que soit l’optique, l’évaluation d’une entreprise ou d’un actif devrait tenir compte des forces propres à l’entreprise, en résumé la règle des 5 M : - Men (les hommes). - Money (les liquidités). - Market (le marché). - Machine (l’outil de production). - Materials (les matières premières). Les 5 M sont complétées par l’appréciation des forces concurrentielles auxquelles est soumise l’entreprise : - l’entrée sur le marché d’un nouveau concurrent ; - la menace des produits de substitution ; - le pouvoir de négociation des dirigeants (vis-à-vis des fournisseurs et clients) ; - les rivalités entre concurrents dans le secteur. Une bonne évaluation devrait donc contenir l’ensemble des éléments, aussi bien les forces propres à l’entreprise que les éléments liés à son environnement. Une telle combinaison est rarement réussie, aussi la plus part des méthodes d’évaluation, ne permettent de déterminer que des valeurs partielles de l’entreprise; valeurs qui permettent d’avoir un point de départ afin d’évaluer la valeur globale de l’entreprise. Toutes les valeurs reposent sur trois (3) aspects : - l’entreprise a une valeur parce qu’elle possède des éléments de patrimoine ; - l’entreprise a une valeur parce qu’elle possède un appareil de production capable de générer des revenus ; - l’entreprise a une valeur qui résulte d’un compromis entre les considérations patrimoniales et les flux de revenus.